Juil 14
21
A Paris ?!! Manif pour la Paix interdite!!!
Cinquième jour de l’offensive terrestre à Gaza, quatorzième jour de l’agression israélienne, un massacre qui marquera encore une fois l’Histoire, une mobilisation citoyenne mondiale en faveur des palestiniens sans équivalent et pourtant des tueries qui perdurent impunément.
Jusqu’aujourd’hui, 112 enfants morts, 40 femmes mortes, 45 personnes âgées morts, plus de 3100 blessés, plus de 2600 raids destructeurs, plus de 600 maisons détruites, plus de 1000 habitations saccagées, 7000 sans-abri, près de 50 lieux de culte rasés sans évoquer infrastructures, usines, coopératives agricoles… la folie du gouvernement d’Israël dépasse tout entendement et ne respecte rien : ni droit international, ni mobilisation citoyenne mondiale, ni Humanité dont l’Etat israélien semble dépossédé.
Mais pourtant dans la gueule même du monstre, les militants pour la paix trouvent un espace pour manifester et dire non aux massacres et à l’inqualifiable : plus de 300 personnes ont manifesté ce samedi 19 juillet sur la place Habima à Tel Aviv contre l’opération militaire à Gaza. Des manifestations qui trouvent leur place aussi, plusieurs fois par semaine, en Israël : « Nous sommes sortis manifester contre le massacre qui a cours actuellement à Gaza. Je ne pense pas que l’on puisse appeler cela une guerre parce que les victimes ne se trouvent que d’un côté » affirme un militant juif pacifiste.
Mais ici, pourtant à des milliers de kilomètres de là-bas, dans la capitale de la patrie des droits de l’homme, à Paris, dans une France fière de son histoire révolutionnaire, on interdit une manifestation pour un cessez-le-feu et pour l’arrêt d’horribles massacres à Gaza.
On prive les citoyens d’une liberté constitutionnelle fondamentale : celle de s’exprimer, d’exprimer son refus à l’injustice, celle de faire entendre ses idées de justice et de paix, de dire NON à la mort d’innocents et de civils désarmés, de crier NON à la colonisation. L’interdiction de manifester est, ici, une grave entrave aux libertés fondamentales qui peine à se cacher derrière le prétexte usité de «trouble à l’ordre public».
Car quand des organisations violentes comme la LDJ, pourtant interdite même en Israël et aux états unis, sont laissées dans la nature, quand on censure la voix de la paix en Palestine, on s’interroge : pourquoi, dans la question palestinienne, c’est toujours l’alignement aveugle de nos dirigeants sur les thèses d’Israël qui l’emporte devant l’exigence de respect de la loi et des libertés et droits fondamentaux qui font le socle de nos démocraties ?
Pour les femmes et les hommes épris de justice, cette interdiction de manifester éloigne encore un peu plus la France de son aspiration et sa trajectoire historique d’ être le pays des droits de l’Homme.
Que reste-t-il à nous autres français de notre citoyenneté si à Paris en 2014, on nous enlève le droit de nous élever contre une politique guerrière et coloniale, de nous lever contre une politique de haine, de vexation et d’humiliation ? Et quel image renvoi notre pays pour qu’une députée travailliste et des personnalités d’outre-manche fassent huer la France de cette interdiction de manifester ?