Fév 19
24
La Miséricorde. En arabe « ar- Rahmâ ».
C’est un mot difficilement traduisible. C’est une notion intimement coranique qui touche aussi bien à l’amour, à la bienveillance, la générosité ou la clémence. La racine du mot va, même, jusqu’à faire naître des termes comme « rahîm » qui signifie l’utérus ou la matrice de la femme enceinte.
Définition :
La « Rahmâ » est une notion centrale en Islam. Les premiers mots du Coran commence, d’ailleurs, par : « Ar-Rahmân » le Tout Miséricordieux, « Ar-Rahîme » le Très Miséricordieux. Ce sont les toutes premières qualités de Dieu citées dans les premières lignes du Coran. Deux qualités qui ouvrent, un à un, tous les 114 chapitres du livre Saint, sauf une, comme un appel à ouvrir toute chose de sa vie par cette « Rahmâ ».
Le musulman est, en effet, sans cesse encouragé à vivre dans la « Rahmâ ». Dieu qualifie les musulmans pieux de serviteurs du «Ar-Rahmân » et dénombre leurs qualités : ceux qui marchent humblement sur la terre, ceux qui ne cèdent pas à la provocation de la haine ambiante, qui observent une modération dans tous les domaines de leurs vies, qui dépensent de leur argent pour une société plus solidaire, qui se prémunissent des futilités…
« Ar-Rââhimoûne Yarhamhomo Ar-Rahmâân » a dit le Prophète Mohamed (SBL). « Ceux qui font miséricorde, le Miséricordieux fera preuve de miséricorde envers eux ». La « Rahmâ » du musulman n’est pas communautariste, elle a l’ordre de s’étendre à toute la société, à tout le vivant, qu’il s’agisse de ses frères et sœurs ou du reste de la société et c’est là l’une des conditions pour bénéficier de la grâce divine. Celui qui y médite comprendra que c’est très puissant. En effet, la relation verticale avec Allah plus elle est importante et plus son reflet et ses effets doivent être visibles horizontalement. La relation que le musulman s’efforce d’entretenir avec son Seigneur doit se réfléchir dans la société comme des rayons lumineux et flamboyants qui sont renvoyés de son cœur rempli de foi pour resplendir sur sa famille, son entourage et tous les autres.
Certes, il y aura toujours ceux qui, par intérêt ou ignorance, brouillent les évidences d’une religion fondée sur la « Rahmâ », la Miséricorde ; mais nous sommes convaincus que la connaissance profonde de l’Islam déjouera tous leurs tours. Il nous faut, donc, s’engager à dissiper les méconnaissances mutuelles pour s’entre connaître, sincèrement, sans méfiance ni crainte.
C’est ainsi que les musulmans apprennent dès leur jeune âge :
- A demander d’être comblés par la Miséricorde du Tout Miséricordieux
- Et à faire preuve de miséricorde envers tous les autres (musulmans et non musulmans) sans aucune exclusion pour qu’il y ait une miséricorde mutuelle entre les membres d’une même société avec toute sa diversité
D’un autre côté, il ne faut pas céder aux tentatives de ceux qui veulent priver les musulmans de bénéficier de la miséricorde collective de la société en essayant de propager amalgames et incompréhensions contre l’Islam et de semer haine et animosité contre les musulmans.