Sep 20
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Comment, chaque jour, il façonne le climat de paix qu’il cultive ?
Chaque jour, chaque fois qu’il sort de chez lui, chaque musulman-e grand-e ou petit-e prononce, inlassablement, cette invocation : « Au nom de Dieu, je m’en remets à Dieu, il n’y a de force et de puissance que par Dieu. Ô Seigneur, je cherche protection auprès de toi pour:
– que je n’égare personne et que je ne sois égaré,
– que je ne puisse commettre aucune faute et qu’on ne m’incite à le faire,
– que je n’oppresse personne et que je ne subisse une oppression,
– que je ne sois pas injuste et que je ne subisse pas d’injustices ».
C’est là l’une des invocations quotidiennes incroyables et merveilleuses qui façonnent le
climat de paix que cultive le musulman , chaque jour.
Lorsqu’il s’apprête à sortir de chez lui, à s’ouvrir aux autres, à accéder au monde extérieur et dans un esprit de recueillement saisissant, il se rappelle à sa conscience éveillée, dans le fond de son cœur et de son âme que face aux injustices, face aux inégalités, à la haine, aux incompréhensions, face à l’oppression, il ne blessera personne, n’importunera personne, ne jugera et n’abusera de personne, n’imposera à personne et en même temps ne cédera ni à la peur ni à l’ignorance, l’injustice ou à l’oppression. Sa boussole ne se détraque pas face aux douleurs et aux provocations du monde.
La société paisible et juste est inhérente à la foi.
Une société paisible et juste devient inhérente à sa foi. Les bases d’une société où le bon vivre-ensemble et la solidarité humaine sont la règle deviennent des exigences morales pour lui. Sa conduite morale est rigoureuse devant Dieu et dans la société. Il est un Homme moralement engagé et dynamique.
Dans cette invocation, il se rappelle déjà et intimement que tout commence par lui : « pour que je n’égare personne », « pour que je ne puisse me mettre dans les conditions de faire une faute », « pour que je n’oppresse personne », « pour que je ne sois pas injuste ».
Son engagement est premier, spirituel d’abord il devient une action effective et citoyenne qui propage la paix.
Il sonde ses manquements vis à vis des autres et de la société et en donne une valeur religieuse qui l’astreint à être toujours être plus serviable, plus tolérant, plus juste, plus solidaire.
Sa conscience est stimulée chaque jour, elle n’est pas endolorie ni anesthésiée par l’atmosphère étouffante qui surfe sur nos bas instincts et réveille les haines et les passions.
Son dévouement à son utilité collective, à la solidarité sociale, est, sans cesse, questionné : il vit un examen de conscience permanent car il sait que l’envoi même de son prophète Muhammad aux Hommes est de « parfaire leurs plus nobles qualités morales ». L’exigence de sa foi profonde et intérieure n’est pas simple formalisme, elle lui fait aimer les autres, la diversité, la liberté et la douceur.
Il sait que ne croit pas véritablement en Dieu celui dont « le voisin n’est pas en sureté contre ses forfaits », que s’il croit Dieu « qu’il dise du Bien ou qu’il se taise », que le fait d’être musulman ne le mettra pas à l’abri du châtiment « s’il insulte, diffame, spolie, commet un crime ou une injustice ».
Chaque jour, il se le rappelle, comme un écho qui résonne au fond de lui, que cette banalité de sortir de chez lui devient la première brique qu’il pose pour bâtir cette société vers laquelle il aspire : juste, libre, bienveillante et fraternelle. Il est en train de construire un monde meilleur.
As selem alaikoum
barakallahou fikoum pou ce rappel
Serait-il possible de nous donner l’invocation en arabe svp?
Salam aleykoum
Lire ça juste avant de sortir de chez soi…très bénéfique. Barak’Allah oufikoum pour ce super article.
Salam aleykoum
BarakAllahu fikoum pour ce magnifique article qui nous rappel comment essayer d’installer la paix dans notre quotidien dans une société qui ne nous le permet pas toujours
بِسْمِ اللهِ ، تَوَكَّلْـتُ عَلى اللهِ وَلا حَوْلَ وَلا قُـوَّةَ إِلاّ بِالله
اللّهُـمَّ إِنِّـي أَعـوذُ بِكَ أَنْ أَضِـلَّ أَوْ أُضَـل ، أَوْ أَزِلَّ أَوْ أُزَل ، أَوْ أَظْلِـمَ أَوْ أُظْلَـم ، أَوْ أَجْهَلَ أَوْ يُـجْهَلَ عَلَـيّ