Oct 16
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Zakat 1438, le nissab fixé à 3245 euros en France
La Zakat est un des cinq piliers fondamentaux de l’Islam. Il s’agit d’un devoir incombant à tout musulman remplissant les conditions, qui devra par conséquent en verser le montant à ceux qui ont le droit d’en bénéficier.
… La Zakat fut prescrite à des fins d’une infinie sagesse. Il s’agit pour le croyant aisé de considérer ses biens comme (une amana) un dépôt, que Dieu lui a confié, il doit en observer strictement les droits et les utiliser dans les limites de ce qui satisfait Dieu.Le Tout Puissant exhorte les croyants à dépenser de leur argent dans le but de subvenir aux besoins des pauvres et des nécessiteux : « Quiconque prête à Allah un bon prêt, Il le lui rendra multiplié maintes fois. Allah restreint et étend Ses faveurs, et c’est vers Lui que vous retournerez. »(s.2, v 245).
Protection et la cohésion sociale entre les individus de la société:
Cette aumône légale de l’Islam représente l’un des premiers systèmes de solidarité sociale qu’ait connu l’humanité (son instauration remontant au septième siècle), son dessein n’est autre que de concrétiser et de renforcer la protection et la cohésion sociale entre les individus de la société puisqu’il est veillé à ce qu’une partie des richesses soit redistribuée aux classes sociales les plus en difficultés.
Prioritairement aux nécessiteux du pays de résidence :
C’est la raison pour laquelle elle doit être versée prioritairement aux nécessiteux du pays de résidence du croyant, dans le hadith de Mou’adh, rapporté par Boukhari et Mouslim, le Propgète paix et (PBSL) lui dit : « …annonce-leur que Dieu a imposé une aumône qu’on prend de leurs riches pour la redistribuer entre leurs pauvres… »
Bénédiction des biens du contribuable et purification de son âme:
Il s’agit aussi, dans un même temps, d’une bénédiction des biens du contribuable et de la purification de son âme étant donné qu’il va à l’encontre de son égoïsme, de sa cupidité, de sa jalousie et qu’il s’impose d’accorder de l’importance à la souffrance d’autrui. Il ne faut pas oublier qu’elle protège et apaise aussi la personne nécessiteuse de sa jalousie, de sa frustration de ne pas « posséder » et de la rancœur qu’elle pourrait éprouver à l’égard des gens aisés.
Ainsi, la cohésion sociale, la solidarité des individus, la victoire contre la misère et tous les problèmes socio-économiques, puis éthiques qui s’en suivent sont tous autant des objectifs atteints et des problèmes résolus par l’acquittement de la Zakat lorsque la gestion de l’impôt collecté est appliquée et réussie.
Ne pas la retarder sans raison valable, au-delà de son échéance:
Les juristes ont autorisé le versement de la Zakat avant l’échéance reconnue et expliquée ci-dessous, en revanche, ce ne fut pas le cas pour ce qui est de le retarder sans raison valable, au-delà de son échéance, après celle-ci elle devient donc une créance qui incombe au croyant à ce moment là, le Prophète que la paix et le salut soient sur lui a dit : « Le retard du riche (à verser les droits) est injustice… » .
Cette aumône purificatrice est obligatoire à deux conditions :
atteindre le nissab et observer l’écoulement du hawl (année hégirienne).
Concernant le nissab, il s’agit du montant minimal précis fixé par la législation musulmane, à partir duquel la Zakat devient obligatoire pour les croyants possédant ce montant. Cette somme est variable selon le type de biens.
Quand à l’écoulement du hawl, il n’est autre que le passage complet de l’année hégirienne (composée de 11 mois lunaires) durant laquelle la valeur du bien ne doit pas avoir été inférieure au seuil légal (nissab).
Le nissab au premier Muharram 1438 :
La législation musulmane a déterminé le nissab à la valeur équivalente de 85 grammes d’or. Par conséquent Dar El Fatwa déclare le nissab à 3245 euros au premier Muharram 1438, seuil calculé sur la base du cours de l’or au 30 septembre 2016, publié par le site officiel de la Banque de France.
Nous implorons Allah Le Tout Puissant d’accepter nos bonnes œuvres et de nous couvrir de sa Miséricorde.
Le Très Haut dit : « Et Ma Miséricorde a embrassé toute chose. Je la prescrirai à ceux qui me craignent, s’acquittent de la Zakat et ont foi en Nos signes. »(s.7, v.156)
d’après Dar el Fatwa de l’UOIF
Paris, 1 de Muharram 1438